La méditation de pleine conscience trouve son origine dans les enseignements bouddhistes et la pratique Vipassana, développant ainsi les qualités humaines et universelles de présence, d'équanimité (le détachement libérateur) et la compassion.
"Elle est en réalité présente dans de nombreuses traditions religieuses et philosophiques, notamment l'hindouisme, l'islam, la chrétienté, la Chine ancienne, la Grèce antique et l'Europe moderne. Par exemple, les Upanishads, des textes sacrés de l'hindouisme datant de 1500 av. J.-C., mettent en avant l'importance de développer l'attention et la contemplation pour réduire le flot de pensées et d'activités automatiques («
L'histoire de la Mindfulness à l'épreuve des données actuelles de la littérature : questions en suspens », de Marion Trousselard et Dominique Steiler, L'Encéphale, 2014). Les monothéistes ne sont pas en reste. La mindfulness se manifeste dans la prière attentive de la Kabbale, la prière du cœur des chrétiens orthodoxes, le discernement de l’esprit des jésuites, et la pratique des derviches tourneurs de l’Islam mystique.
La pratique ne se limite pas au monde des spiritualités. On la retrouve également dans les courants philosophiques. Par exemple, Montaigne prônait le « vivre à propos », c’est-à-dire une vie conforme à la nature humaine. Spinoza, quant à lui, voyait dans la reconnaissance et l’acceptation des émotions destructrices un moyen de les mieux gérer. Enfin, Lichtenberg affirmait que, en prêtant attention à ses pensées et en les exprimant avec soin, on pouvait rapidement acquérir une réserve de « remarques utiles » dans de nombreux domaines(« Lichtenberg », de Jean François Billeter, Allia, 2019).
Au XXe siècle, la phénoménologie propose enfin une approche de la vie plus sereine, en s’intéressant à l’expérience vécue de l’instant." Source article
La pleine conscience, un levier pour une entreprise plus responsable et durable ? Par Dominique Steiler.